The evolution of unwanted pregnancies and births in France. Methodological questions and interpretation

Arnaud Régnier-Loilier, Institut National d'Études Démographiques (INED)

La baisse de la fécondité observée en France depuis 1965 s’explique à la fois par une diminution du nombre désiré d’enfants et une réduction des naissances non désirées. Les enquêtes Ined-Insee montrent que, depuis quarante ans, la maîtrise de la fécondité s’est largement améliorée mais elle semble avoir atteint un seuil. Certes, la part des naissances « planifiées » s’est accrue aux dépens des naissances « mal planifiées » ou « non désirées », mais cette répartition en trois catégories peut être discutée. La réponse spontanée « je n’y pensai pas », en particulier, pose problème : cette modalité de réponse sera étudiée isolément. Enfin, si ces résultats informent sur le caractère désiré des enfants nés, ils ne décrivent pas la maîtrise réelle de la procréation. L’inclusion des avortements en tant que grossesses non désirées vient nuancer l’opinion que l’on se fait habituellement du niveau de maîtrise de la fécondité.